Chantilly, c’est la crème de la crème.
Retour sur la dernière édition du grand événement d’élégance français.
Ce mauvais jeu de mots pour parler d’un événement incontournable, tant par le cadre que par les voitures présentées. Des ancêtres aux supercars les plus modernes, tous les goûts sont représentés à Chantilly Arts & Elegance Richard Mille, organisé par Peter Auto.
La 5ème édition de Chantilly Arts & Elégance Richard Mille avait donc lieu lors du dernier week-end de juin au domaine du Château de Chantilly. Le Concours d’Elégance tenait son rang et les 18 000 spectateurs ont pu profiter d’un dimanche à la campagne entre les défilés de voitures d’exception et les nombreuses animations pour petits et grands. Ce fût également l’occasion de célébrer plusieurs anniversaires : le centenaire de Bentley et Ballot, les 110 ans de Bugatti, les 50 ans de l’iconique Porsche 917, les 20 ans de la Zonda de Pagani et les 50 ans du titre de Jackie Stewart en Formule 1 avec la Matra. Cette année, c’est un record, ce sont neufs concept-cars qui étaient en lice pour le Concours d’Elégance.
Un total de neuf Ballot était réuni pour fêter le centenaire de cette marque française quasiment oubliée. Et pourtant, quel palmarès ! Après avoir produit des moteurs marins puis automobiles, Ballot se lance en tant que constructeur en alignant ses voitures aux 500 miles d’Indianapolis. La marque emporte la pole position trois années consécutives : 1919, 1920, 1921. Notons que les marques françaises écrivent l’histoire de cette épreuve à l’époque avec, outre les pôles, plusieurs victoires de Peugeot et Delage.
Le secret de Ballot pour briller dès ses débuts sur le brickyard d’Indianapolis ? Une technologie de pointe : la 5/8 LC de 1919 est équipée d’un 8 cylindres de 5 litres, à double arbre à cames en têtes pilotant 32 soupapes.
L’année suivante, la 3/8 LC voit sa cylindrée réduite à 3 litres et termine sur le podium en seconde position. Une fois de retour en Europe, elle signe la victoire au premier Grand Prix d’Italie.
Toutes les Ballot présentées à Chantilly étaient à l’avenant, conciliant technologie, performances, carrosserie et Histoire (avec un grand H).
Les Britanniques ne s’y sont pas trompés, à l’instar de Malcolm Campbell qui acheta la Ballot 2LS de 1922.
De l’autre côté de la Manche, Aston Martin connaît elle aussi une riche histoire en compétition. Cette DB3 de 1952 a ainsi été engagée aux 12H de Sebring, à Monaco et aux Mille Miglia, pilotée par Peter Collins. Alors que les 24H du Mans lui résistent, la marque développe la DB3S qui progresse dans la hiérarchie de l’épreuve mancelle. Elle sera ainsi deuxième des éditions 1955 et 1956.
Aston Martin arrachera enfin sa première victoire aux 24H du Mans en 1959 grâce à la sculpturale DBR1 pilotée par Carroll Shelby et Roy Salvadori. L’exemplaire confié à Maurice Trintignant et Paul Frère terminera second.
S’il était encore nécessaire de vous persuader du caractère exceptionnel, l’Aston Martin DB4GT Zagato était là pour vous. Engagée aux 24H du Mans 1961 par le team Essex Racing Stable, elle abandonnera au 22ème tour d’une édition remportée par la mythique Ferrari 250 Testa Rossa.
Le propriétaire de 1 VEV l’a tout simplement amenée de Londres par la route. Quel homme chanceux.
Chantilly, la crème de la crème
Chantilly c’est aussi l’élégance des visiteurs :
Texte Pierre-Yves Etienney
Photos Pierre-Yves Etienney, Cyril de Plater, Louis Chardon-Lagache
L’édition 2016 est ici : https://www.jackfaitunblogauto.fr/chantilly-2016-retour-en-beaute-sur-un-evenement-incontournable/