Museo Nazionale dell’Automobile, l’histoire automobile italienne dans un musée
Situé à proximité du quartier du Lingotto, qui fut autrefois l’un des principaux sites industriels de Fiat, le Museo Nazionale dell’Automobile est un véritable temple de l’histoire de l’automobile. Fondé en 1932 par Carlo Biscaretti di Ruffia, le MAUTO abrite une splendide collection qui compte presque 200 voitures. Le bâtiment de l’ancien musée a été entièrement rénové en 2011 et la scénographie entièrement repensée par la même occasion. La visite se déroule sur trois étages de haut en bas et retrace l’évolution de l’automobile de l’origine à nos jours. Une grande partie du rez-de-chaussée est dédié au sport automobile où une immense grille de départ de Grand Prix reconstituée met en scène des monoplaces de tous les âges.
« Se prendre pour Fangio «, est une expression encore usitée de nos jours, qui illustre à merveille qu’elle était la notoriété du pilote Argentin. L’aura du quintuple champion du monde de F1 a grandement contribué à construire la légende des marques qui l’ont couronné comme : Ferrari, Maserati ou même Mercedes dont il fut l’ambassadeur. La collection du Museo Nazionale dell’Automobile est probablement le seul endroit au monde où l’on peut admirer plusieurs des voitures lui ayant permis de décrocher ses titres :
Museo Nazionale dell’Automobile, l’histoire automobile italienne
l’Alfa-Roméo 158 au volant de laquelle il a décroché sa première couronne, la Maserati 250F dont l’exemplaire exposé (châssis 2505) a permis à Fangio de s’imposer chez lui lors du Grand Prix de Buenos Aires et d’offrir par la même occasion sa première victoire au modèle, une véritable Lancia D50 (châssis n°0004), un des deux derniers exemplaires encore existant, l’autre appartenant toujours à Lancia. Quant à la Mercedes W196 (châssis 00003/54) mise en scène au sein d’un espace dédié, il s’agit de la même voiture mais dans sa configuration «Streamliner» (version carénée) que le pilote Argentin mena à la victoire à Reims en 1954.
La présence côte à côte d’une Dino 246 F1 (châssis 0005) de 1960 d’un 156 F1 « Aero » (châssis 0003) de 1963 permet au visiteur de se rendre compte de la profonde mutation qu’a subi le sport automobile à cette période avec le passage du moteur à l’arrière.
Exposée un peu à l’écart, une rarissime Alfa-Roméo 33 TT 12 aurait méritée d’être un peu plus mise en valeur. Grâce à son châssis tubulaire (Telaio Tubolare) et à son 12 cylindre de 3 litres dessiné par Carlo Chiti, la 33TT 12 a dominé de la tête et des épaules le championnat du monde des marques en 1975.
Sous une lumière tamisée, une Lancia D24 évoque la Carrera Panamericana 53, une course marathon sur les routes Mexicaines, remportée cette année-là par un certain Juan-Manuel Fangio à son volant !! L’Alfa-Roméo C52 (châssis 1361.00011) exposée juste derrière, plus connue sous le nom de « Disco Volante », un surnom qui colle tout à fait à ses lignes futuristes, était donnée pour une vitesse maximale de 225 km/h. Sa tenue de route désastreuse contraint Alfa-Romeo à renoncer à toute participation aux 24 Heures du Mans.
La majorité des voitures exposées ont été léguées au Musée de Turin dès la fin de leur carrière sportive par les constructeurs eux-mêmes, la plupart sont donc dans leur état d’origine ce qui procure l’étrange sensation que le temps s’est arrêté lorsqu’on déambule au milieu de ces merveilles.
Il y a énormément de choses à découvrir au sein de ce musée qui se veut pédagogique, moderne et ouvert à tous. Un espace entièrement consacré au « design » accueille des expositions temporaires dédiées aux hommes qui ont contribué à l’évolution et aux orientations présentes et futures de l’automobile. Il comprend également un espace « événements », un centre des congrès, un centre de documentation ainsi qu’une librairie et une cafétéria-restaurant.
Thierry Lesparre
D’autre musées https://www.retropassionautomobiles.fr/2020/06/collection-panini/
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