Joyeux anniversaire Renault 4 (Et sa sœur Renault 3) !
Hé oui ! C’est en 1961 que nait celle qui sera produite pendant 30 ans et qui s’écoulera à plus de 8 millions d’exemplaires (seule une autre française, sochalienne, fera mieux).
Pour fêter ça, Renault Classic nous a convié à visiter leur petite exposition dédiée à la fameuse 4L.
Alors, que nous raconte ce petit voyage dans le temps ?
La Renault 3 de 1962
Tout d’abord, la doyenne de l’exposition, cette petite Renault 3 de 1962. Véritable collector, cette version « low cost », pourvue d’un moteur de 3 chevaux fiscaux, n’ayant été produite qu’à 2526 sur 18 mois, autant dire qu’on n’en croise pas tous les jours.
Renault 4 « Saline4Fun » de 2011
Autre pépite mise en avant par Renault, et dans un registre sensiblement différent, la Renault 4 « Saline4Fun ». Alors là, c’est du grand n’importe quoi comme on l’aime. Sur la base d’une 4L Fourgonnette de 1983, Renault décide, en 2011, de concevoir un bolide capable de faire trembler les américaines lors du concours de vitesse de la « Speed Week » sur le lac de Bonneville (dans l’Utah). C’est donc équipée d’un moteur de Renault 5 Turbo, d’une boite de vitesse de Renault 21 Turbo (qui dépasse négligemment de la calandre) … et d’un parachute ( !!! ) que cette petite 4L va aller taquiner les 237 Km/h ! Autant dire que je donnerais cher pour voir ça !
Renault 4 Torpedo Sinpar de 1971
Une autre rareté ?
Que dire en voyant cette Renault 4 Torpedo Sinpar aux couleurs de « Les Chevaliers du ciel » (série télévisée diffusée de 1967 à 1970, aussi connue sous le nom de « Les Aventures de Tanguy et Laverdure »), réplique de la voiture d’Ernest Laverdure. Mais la Sinpar, ce n’est pas qu’une star de cinéma ! C’est avant tout une adaptation 4 roues motrices de la 4L pour lui ouvrir une vocation militaire et lui permettre d’évoluer sur tous les terrains.
Renault 4 « Haute Couture » de 1963
Enfin, je clôturerais ce tour d’horizon avec une dernière version, à l’opposé de l’approche qui a donné naissance à la Renault 3.
En effet, jetons un œil à une proposition luxueuse de la Renault 4 : la R4 « Haute Couture ».
En 1963, Renault et le magazine Elle s’associent pour démontrer que la Renault 4 peut séduire une clientèle féminine. Pour cela, sur la base d’une R4 Super, la voiture se voit dotée d’une sellerie spécifique, d’enjoliveurs chromés, de magnifiques liserés sur la carrosserie etc… tout cela pour un résultat franchement désirable (même avec un œil de 2021). Un an plus tard (1964), cette proposition trouvera place dans le catalogue Renault avec la version « La Parisienne » de la Renault 4, certes un peu moins raffinée, mais tout de même bourrée de charme.
Au volant de la Renault 4 Sixities de 1985
Après cette visite, petit tour sur les routes au volant d’une Renault 4 Sixties de 1985.
J’avoue, je n’avais jamais conduit de Renault 4. Non, pire, je n’étais jamais monté dans une Renault 4 ! Alors quand je vois cette Sixties, avec son look résolument jeune (sellerie 3 couleurs, toit ouvrant…) je suis sous le charme. Je m’installe, trouve rapidement ma place et démarre.
Là, première surprise, la voiture démarre au quart de tour, sans la moindre hésitation. Je passe une vitesse et les rapports s’enchaînent (enfin bon, pas trop vite… c’est une Renault 4, pas une sportive) sans le moindre accroc. Mieux, le moteur se montre souple et volontaire, le tout dans un confort assez surprenant. Sans vouloir donner d’exemple, beaucoup de voitures de près de 40 ans se montrent plus caractérielles.
C’est donc sourire aux lèvres que je me balade dans MA Renault 4, répondant d’un signe de la main aux nombreux pouces levés sur mon chemin.
Je fini, contraint et forcé, par rendre les clefs mais en me demandant finalement pourquoi cette super voiture n’est finalement pas plus cotée que ça…
Par Loic Pontani
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